personne n’aurait voulu croire que le pépère allait faire la une des journaux.
Imaginez que le premier avril, vous lisiez un titre du genre : l’Europe paralysée par un volcan islandais. Immédiatement, petit sourire en coin, du genre, « ben mon gars on ne me la fait pas, ton poisson je l’ai détecté avant même l’entrée au port » !
Le hic, c’est que le zozo, il s’est mis à fumer, cracher tousser vers le 14, et que là, il fallait bien se rendre à l’évidence : c’était du vrai vécu.
Pourtant nous, à Thésame, on aime bien les 1er avril. C’est même notre façon de fêter l’anniversaire de notre création. Ainsi avions nous proposé l’heure d’été variable en fonction de l’altitude, la mise en bouteille d’eau de lac pour contrer le succès des eaux de source ou le ralentissement des horloges à chaque démarrage du LHC au CERN. Même que cette année, pour nos dix ans, France-Inter nous a décerné le César du meilleur poisson pour une histoire improbable ( ?) de strings fabriqués avec d’anciens masques H1N1.
C’est comme cela qu’est né l’idée de cette chronique, faite d’une brochette d’informations technologiques très sérieuses, mais qui ont comme un relent de marée.
Histoire à boire
On a enfin découvert pourquoi on ne devait jamais mélanger un vin rouge avec des coquilles Saint Jacques. Les gastronomes le savent par expérience, mais des chercheurs de la société Mercian ont voulu en avoir le cœur net. Ils ont testé 64 bouteilles et le diagnostic est sans appel : dès que la teneur en fer du vin dépasse 2 milligrammes par litre, ce qui est le cas général des rouges, le goûteur mastiquant une coquille se met à faire la grimace. Une saveur poissonneuse tirant vers le gâté se développe en bouche probablement à cause d’un acide insaturé présent dans le mollusque.
Là haut sur la montagne
On ne sait pas s’ils avaient trop bu mais des savants de l’Université d’Innsbruck se proposaient d’enfouir sous la neige, 29 cochons endormis et bardés de capteurs. L’objectif était d’évaluer la capacité de rester vivant sous une avalanche. Des journalistes et des associations de défense des animaux ont eu vent de l’affaire. Conclusion, il n’y aura pas d’expérimentation in situ mais des essais plus longs et plus coûteux en laboratoire.
Kamikazes scientifiques
Noir absolu. Vitesse extrême. Garder la trajectoire, garder la trajectoire, garder la trajectoire. Et soudain splash, l’anéantissement total et sublime, dans un éclair de lumière. Hommage appuyé à ces deux escadrilles de 3 moustiques qui se sont percutées en plein vol pour la grandeur de la science. Voilà résumé la première rencontre des faisceaux de particules au CERN, car l’énergie mise en jeu, ne dépasse pas celle nécessaire au vol de quelques insupportables insectes. Pourtant il a fallu10000 chercheurs, 4 milliard d’euros et un tube sous vide de 27 km de circonférence pour arriver à concentrer cette énergie dans l’équivalent de deux têtes d’épingles lancées de New-York et de Brest et à qui on aurait demandé de s’affronter au milieu de l’Atlantique, tout cela à la vitesse de la lumière. Des bâtisseurs de cathédrale ces CERNois, je vous dis. Et tout cela pour comprendre le Big Bang.
Nombres ronds
Au cœur de la circonférence, il y a le nombre pi, ésotérisme du 3,1415926… Peut être avez-vous ouvert Google le dimanche 14 mars, pour découvrir les lettres de votre moteur de recherche favori, recouverts de cercles et de symboles pi. Bizarrerie ? Pas tant que cela, car cette date célèbre la journée de pi, inventée par le physicien Larry Shaw en 1988 (en notation anglaise 3/14 1:59 pour mars 14, 1h59) C’est même devenu une journée nationale aux USA suite à un vote de la chambre des représentants (résolution HRES 224). Cette journée est pourtant l’objet de multiples contre verses à découvrir sur le web, car pour les francophones, la journée de Pi se célèbre le 31 avril à 1h59mn26secondes soit 31/ 4 1:59 :26 !
Qualité allemande et développement durable
Et pour terminer voici la dernière innovation mécatronique de BMW développée avec la NASA : le MTT (pour Magnetic tow technology). La publicité lancée en Grande Bretagne montre un boîtier discret, logé à l’avant du véhicule, qui projette un faisceau permettant de « s’accrocher » magnétiquement à la voiture qui vous précède. Ce remorquage magnétique permet d’économiser jusqu’à 30% de carburant et de réduire d’autant les émissions de CO2, sans aucun effet négatif pour le véhicule « tracteur ».
Si, avec ces histoires, toutes publiées dans la presse, vous ne brillez pas dans les dîners mondains en ville ou avec les collègues autour d’un plateau de cantine, alors je veux bien arrêter cette chronique !
Au fait, une seule des 5 informations est fausse. Bonne pêche !
.