lundi 22 août 2016

LES MONDES PARALLELES - IN VINO VERITAS


Le plaisir est toujours au bout du bouchon !



Houla, houla, danger ! Ligue contre l’alcoolisme, sécurité routière, addiction et j’en passe.

 Pourtant, amis lecteurs estivaux, ne vous méprenez pas ! Lorsque que je vous parle de vin, ce doux breuvage amoureux de nos papilles (à moins que ce ne soit l’inverse), je ne vous demande pas d’expérimenter son effet gyroscopique, que certains d’entre nous pourraient « malencontreusement » découvrir lors d’un barbecue saucisse-merguez. Non, je veux juste vous rappeler combien sa consommation modérée à une capacité à générer un plaisir à nul autre pareil. Pourtant rien ne prédestinait cette invention millénaire à devenir un produit d’exception à force de travail, d’expérimentation, et de savants mélanges. Quelle autre boisson pourrait générer autant de sentiments, de sensations, d’imaginaires, et en plus 100% renouvelable à chaque ouverture de bouteille ?

Si je vous parle avec émotion de ces sublimes expériences, au risque de voir arriver une amende pour apologie du treize degrés cinq, rouge ou rosé, c’est qu’il existe une étonnante ressemblance entre le monde de la vigne et celui de l’Innovation !

Ok j’attends déjà la réflexion : « Et Marcel, lit ça : les chercheurs sont des alcooliques anonymes, c’est normal qu’ils nous fassent des télécommandes télé incompréhensibles. Ils sont bourrés ! »

Et pourtant ! Dans le vin, il y a les producteurs de raisins, qui, dans les labos sont les innovateurs manipulant les concepts nouveaux. Il y a les grands et les petits crus : innovation de rupture ou innovation incrémentale. Il y a les immenses vignobles industriels du Nouveau Monde et les microscopiques productions des crus artisans : complémentarité d’approche des grosses équipes de R&D du grand groupe et de l’inventeur solitaire en PME.

Alors, convaincu par ma proposition de voyage d’été dans des mondes parallèles pas si lointains où le divin vin côtoie le génie génial ? Oui ? C’est parti !

- Le vigneron Stakhanoviste , dur à l’ouvrage, va demander à la vigne, qualité et quantité ; c’est bien évidement, l’innovateur aux milliers d’idées, brevetant à tout va et empêchant ainsi la concurrence de s’infiltrer.

- Le Spartiate , dont les moyens sont limités, accompagnera en toute simplicité la croissance du raisin. C’est bien souvent le lot commun de bon nombre de services d’innovation, qui savent jongler avec de maigres subsides pour sortir des produits étonnement décoiffants.

- L’Epicurien, quant à lui, est un amoureux invétéré du plaisir, maniant les grappes avec précaution dans leur croissance, les cajolant lors des tourments météo, et imaginant déjà dans le grain à maturité l’explosion des sens apportée par la future dive bouteille.

C’est aussi le cas de l’innovateur épicurien qui fournit le véritable avantage concurrentiel à son entreprise et… l’histoire qui va avec. D’abord, il aime l’innovation pour ce quelle est, en gardant ainsi intact sa capacité d’émerveillement que d’autres malheureusement étouffent avec le poids des ans, de la paperasse ou des contraintes économiques.

Ensuite, il sait faire partager ce plaisir à ceux qui l’entourent, collègues ou clients, car il en parle avec passion, chaleur et conviction. L’épicurien innovateur sait que, derrière un produit qui semble banal de l’extérieur, se cache une pépite d’intelligence assemblée par un maître chai d’exception, fruit du labeur de collaborateurs silencieux. Il sait faire découvrir, il sait faire aimer, il sait faire désirer, car le plaisir, est aussi présent dans l’attente. L’innovateur épicurien sait dépasser le strict plan de l’Economie en lui insufflant la part de rêve dont nous avons tant besoin.

Aussi, que vous soyez rôti sur la plage, essoufflé en montagne ou déprimé au boulot, je vous propose de profiter du mois d’Aout pour vous injecter une dose de plaisir épicurien. C’est le meilleur vaccin contre la morosité, c’est un tonifiant pour votre travail, c’est un vasodilatateur d’optimisme. Tout ce qu’il faut pour s’offrir une belle rentrée gagnante, et regarder d’un autre œil ceux qui préparent avec passion notre futur.