Le vin est magique.
Je ne parle pas de son effet gyroscopique que certains d’entre nous pourront peut être expérimenter lors d’un réveillon légèrement arrosé (avec modération), mais de sa capacité à générer un plaisir à nul autre pareil. Pourtant rien ne prédestinait ce curieux breuvage, il y a quelques millénaires, à devenir un produit d’exception à force de travail, d’expérimentations, et de savants mélanges. Quelle autre boisson pourrait générer autant de sentiments, de sensations, d’imaginaires … renouvelables à chaque ouverture de bouteille ? Pas besoin d’aller loin : la découverte est toujours au bout du bouchon. Mais n’y aurait-il pas une étonnante ressemblance entre le monde de la vigne et celui de l’Innovation ? Il y a les grands et les petits crus : innovation de rupture ou innovation incrémentale. Il y a les immenses vignobles industriels du Nouveau Monde et les microscopiques productions des crus artisans, complémentarité d’approches innovantes du grand groupe et de la PME. Tout cela, bien évidement, ne peut se faire sans ceux qui produisent le raisin, pardon l’innovation, c'est-à-dire les vignerons innovateurs.
Voici donc un voyage étonnant dans ces mondes parallèles pour passer de 8 à 9
Le vigneron Stakhanoviste , dur à l’ouvrage, va demander à la vigne, qualité et quantité ; c’est bien évidement, l’innovateur aux milliers d’idées, brevetant à tout va et empêchant ainsi la concurrence de s’infiltrer.
Le Spartiate , dont les moyens sont limités, accompagnera en toute simplicité la croissance du raisin. C’est bien souvent aujourd’hui le lot commun de bon nombre de services d’innovation, qui savent jongler avec de maigres subsides pour sortir des produits étonnement décoiffants.
Enfin l’Epicurien est un amoureux invétéré du plaisir qu’il a à prendre les grappes dans leur croissance, à les cajoler, pour déjà imaginer l’explosion des sens apportée par la future dive bouteille.
L’innovateur épicurien est, à mon avis, celui qui apporte un véritable avantage concurrentiel à son entreprise, avantage se situant sur un plan différent du strict domaine économique.
D’abord, il aime l’innovation pour ce quelle est, en gardant ainsi intact la capacité d’émerveillement que l’on peut malheureusement étouffer, parfois, avec le poids des ans.
Ensuite, il sait faire partager ce plaisir de l’innovation à ceux qui l’entourent, collègues ou clients, car il en parle avec passion, chaleur et conviction.
L’épicurien innovateur sait que, derrière un produit qui semble banal de l’extérieur, se cache une pépite d’intelligence, fruit du labeur d’équipes variées et assemblée par un maître le chai d’exception.
Il sait faire découvrir, il sait faire désirer, car le plaisir, est aussi présent dans l’attente.
Aussi je vous propose donc, en ce 31 décembre, de profiter de la dernière minute de 2008, qui durera exceptionnellement 61 secondes, pour vous faire, à votre tour, une « piqure d’Epicure ».
Que vous soyez entrepreneur ou innovateur, commercial ou administratif, ou que vous ayez toute autre fonction dans votre entreprise, injectez une dose de plaisir épicurien dans votre travail, c’est le meilleur vaccin à la morosité ambiante et une pointe d’énergie tonifiante pour 2009.
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